- Un ... -

Admin Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 02/01/2008

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Voilà maintenant un peu plus d'une semaine que les élèves et professeurs accompagnateurs de Penton se trouvaient dans l'immeuble 667.

Chacun ou presque avait trouvé un endroit où dormir les nuits.

Soit un des inombrables appartements, soit sur un fauteuil dans le hall.

Mais maintenant, plus personne ne dormait dans le hall.

Il était trop lugubre.

Les gens préféraient dormir à plusieurs.

Avec des amis.

Ou de la famille.

Quand on en avait.

Les 10 premiers jours passés dans l'Immeuble avaient été calmes.

Sans incidents.

Mais ce matin, ce matin, ce ne serait pas comme tous les jours.

Dans le hall silencieux, froid et figé, au-milieu des fauteuils et canapés abandonnés, à exactement 2 mètres devant la porte d'entrée se trouvait un objet.

Un objet qui n'était pas là avant.

Une petite caisse.

Une sorte de colis.

Sans aucune indications.

Fermé.

Posé sur le sol.

Attendant.

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[ Vous pouvez tous poster à la suite de ce message ... Mais si l'envie vous prend de l'ouvrir, ne décrivez pas ce qui est à l'intérieur. Ceci est en mon pouvoir. ]

Juliet se promenait un peu partout dans l'immeuble, rencontrant quelques personnes au passage. Cela faisait à peu près une dizaine de jours qu'ils étaient enfermés. Enfin, pour Juliet, il n'était pas enfermé, c'était juste que leur hôte ne voulait pas qu'ils sortent, de peur qu'il leur arrive quelque chose. Après tout, les élèves et les quelques profeusseurs étaient sous sa responsabilité, et Juliet s'immaginait qu'il s'en voudrait si quelqu'un se faisait écraser par une voiture en visitant la ville. Voilà l'avis de la fillette sur les récents évènements.

Comme il fallait bien trouvé un endroit pour dormir, elle avait décidé de prendre un appartement avec sa soeur mais elle ne dormait pas à chaque fois dans celui ci. Non, il lui arrivait de faire une sorte de soirée pyjama où elle s'invitait dans les appartements des autres. Juliet aimait bien ça et comme elle faisait rire tout le monde, les élèves l'acceptaient vonlontiers, généralement.

Pendant ces dix premiers jours, et afin d'occuper ses journées, elle préparait des tas de petits plats, le plus souvent froid car il lui fallait de l'aide pour allumer le four. Elle allait aussi jouer dans les inombrables appartements et s'amuser à les mettres sans dessus dessous, sortait et fermait la porte. En revenant quelques minutes après, Juliet retrouvait l'appartement rangé, à sa plus grande surprise. La fillette avait plusieurs fois essayé de voir qui les remettait en ordre mais en vain. Elle se réjouissait de ne pas devoir tout rangé, car elle n'aimait pas ça.

Aujourd'hui donc, quand elle arriva dans le hall, elle decouvrit avec joir en petit paqué sous forme de colis. Mais à qui donc s'adressait-il ? Apparemment, elle était la seule à l'avoir remarqué ... Enfin, étant donné qu'elle était la seule dans l'entrée, elle était la seule au courrant pour l'instant.

Elle courrut donc vers ce mystérieux colis, intrigué. Il n'y avait aucun mot, rien, juste un carton. Que devait-elle bien faire ? L'ouvrir, alors qu'elle ne savait même pas ce qu'il contenait ? Sa soeur serait certainement contre cette idée mais la petite Taker en avait tellement envie. Elle commenca à sautiler autour du paquet, sans se rendre compte qu'elle pouvait paraître idiote. Juliet voulait l'ouvrir, mais en même temps ...

Invité

Ginny avait passé une semaine épouvantable.
Epouvantable.
Elle avait très mal dormit les premières nuits, et ne réusissait qu'à gagner quelques heures de sommeil par-ci par-là. Etait-elle donc la seule à trouver cette situation angoissante ? Elle n'en dormait plus de la nuit. Elle voulait revoir sa meilleure amie Anna, son frère Harrison, son père ... Elle ne connaissait personne ici. Personne, sauf Andrew, un Terminal qui est lui aussi enfermé dans cet immeuble noir. Mais elle n'avait pas réussit à le croiser. L'immeuble n'était pourtant pas si grand ! C'était comme ci une âme habitait l'immeuble, et faisait exprès que les gens ne rencontrent personne de leur connaissance pour se réconforter. A moins que ce noit un pru hasard.

Ginny avait tenu bon.
Ces dix jours, malgré son état de fatigue et ses nerfs à fleur-de-peau, elle avait tenu bon. Elle n'avait pas craqué. Cette nuit là cependant, elle s'était laissée aller à quelques larmes. Assise seule dans un couloir sombre, les larmes avaient coulé sur ses joues. Puis elle avait rejoint l'appartement où elle avait déposé ses affaires, un grand appartement où se réunissait les gens qui ne voulaient pas d'un appartement fixe. Ginny avait alors passé le reste de la nuit assise sur le canapé du salon, à fixer l'écran de la télé désespérement noir. Elle avait déjà essayé de l'allumer. Seuls des points noirs et blancs étaient visibles sur l'écran. Et à la radio, on n'entendait qu'un grésillement. Horrible. C'était horrible.

La jeune fille avait finit par s'endormir, terassée par la fatigue. Mais elle s'était réveillée aux aurores.
Comme toujours.
Elle se changea, car elle en avait marre de garder toujours les mêmes vêtements. Sa tenue de Pompom girl était pliée soigneusement au fond de sa valise. A quoi çà lui servirait dans cet endroit horrible ? A rien. Une vague de désespoir l'envahit alors qu'elle enfilait un jeans et un pull turquoise. Elle passa un coup de brosse dans ses cheveux blonds, puis elle poussa un gros soupir et sortit de l'appartement. Elle se dirigea inconsciemment vers le hall. Et si la porte s'ouvrait subitement ? Elle sortirait alors à ce moment là. Comme tout le monde, elle pensait. Qui donc voudrait rester dans cet immeuble ? Elle arriva dans le hall assez rapidement. Ses yeux clairs furent aussitôt attirés par une petite fille blonde, elle aussi, qui sautillait autour d'un ... colis ? Un colis ? Ici ? Il n'y était pas avant ... Il ne pouvait pas appartenir à un élève ... Mais ... Comment ... ?

Ginny s'approcha, doucement, et demanda dans un souffle :

- Qu'est-ce que c'est ?

[ Désolée, c'est pourri, mais je dois y aller, je suis pressée par le temps ! >_< ]

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 13/03/2008

Juan descendait à ce moment des escaliers. Il avait dormi dans un grand appartement avec plein de monde. Ses yeux étaient bouffis de sommeil et il avait beau les frotter, il ne parvenait pas à les rendre plus alerte. En arrivant dans le hall, il ne retint pas un baillement et s'étira avant de regarder autours de lui. Pour l'instant, il avait très envie d'un petit déjeuner avec du tacon, nougat espagnol de premier ordre. Le jeune garçon s'apprêtait à descendre aux cuisines en espérant naïvement en trouver. A cette heure matinale, il ne réalisa pas que cela faisait une dizaine de jours qu'ils vivaient ici. Sa méfiance et sa crainte des premiers jours s'étaient endormies, laissant place à une routine morne et oppressante. Alors qu'il s'apprêtait à quitter le hall, une voix s'éleva et la curiosité de Juan s'éveilla.

Il se rapprocha et rejoignit deux filles blondes avec une grande différence d'âge. La plus jeune semblait particulièrement exitée par ce qu'elle voyait, il semblait qu'elle voulait s'en saisir. La plus âgée était plus sage et réfléchissait avant d'agir. Juan décida que c'est elle qu'il approuverait. Finalement, parvenu à leur hauteur, il découvrit une petite caisse rectangulaire de taille moyenne posée tout près de la porte. Si le calme des jours passés ici depuis leur arrivée l'avait rassuré, l'arrivée de cette caisse ravivait ses craintes. Cependant, Juan préféra se calmer. Après tout, cela pouvait appartenir à un élève ou à un professeur. Ils avaient pris l'avion pour venir, cette caisse pouvait protéger quelque chose de fragile que quelqu'un aurait transporté. Il tira sur la manche du pull de la plus grande et signifia qu'il n'en avait aucune idée et haussant les épaules et les surcils. Mise à part que ce fut une petite caisse, chose qu'elle pouvait tout à fait constater par elle-même, Juan ne voyait pas quoi dire, enfin, façon de parler...

Le soleil commençait paresseusement à se lever, comme s’il était embêté de devoir se lever après le passage de la nuit paisible et froide. Si le soleil ne voulait pas faire un peu d’effort et se lever alors qui le ferait ? s’était demandé Lynette Taker alors qu’elle observait l’horizon depuis un des balcons de l’immeuble. Il ne faisait pas encore très chaud en en cette heure encore matinale et la fine chemise de nuit de la fillette n’était pas vraiment appropriée à la saison. Note que ça aurait pu être pire si Lynette avait oublié de prendre une tenue pour dormir en faisant sa valise avant de partir. Normalement elle n’aurait pas dû avoir besoin d’une valise ou même de vêtements de rechange si la soit-disante remise des prix du concours pour laquelle tous les captifs étaient venus ne s’était pas déroulée si loin de leur ville. Trois pensées se succédèrent dans l’esprit de Lynette : a) pourquoi leur avait-on dit qu’ils avaient gagné un concours si c’était pour les enfermer ensuite ? Quel intérêt y avait-il à ça ?
b) pourquoi les avait-on enfermé dans un immeuble aussi pourri dans lequel il se passait des choses étranges ? Et pourquoi dans celui-ci qui était aussi éloigné de leur ville d’origine. Lynette avait constaté après quelques recherches que tout le monde ici venait de la même ville et avait également reçu la mystérieuse lettre qui les désignaient comme gagnants d’un concours. N’était-ce pas assez étrange ?
Pour terminer, la troisième pensée de Lynette fut que cela faisait un peu plus de sept jours qu’ils étaient arrivés dans cet immeuble et donc qu’ils dormaient ici depuis autant de nuits ; de nouveaux vêtements tout propres ne feraient de mal à personne…

Après une bonne heure, la fillette ayant réellement commencé à avoir froid, poussa la porte du balcon et s’engouffra dans l’appartement. Ses yeux parcoururent la pièce dans laquelle elle se trouvait. C’était une chambre composée de plusieurs lits appuyés contre les murs ou au centre de la pièce dans lesquels des jeunes gens dormaient. Ils étaient pour la plus part âgé d’une quinzaine d’années et semblaient ne se soucier de rien en plein dans les bras de Morphée. Lynette eut une subite envie de lire et sortit aussi discrètement que possible de la pièce, enjambant vêtements et valises sur le sol. A l’extérieur de la chambre mais toujours dans l’appartement, elle se dirigea vers un bureau visiblement mais ne trouva aucun livre.

*Zut ! Je vais devoir aller chercher ailleurs*

Ainsi, Lynette sortit de l’appartement en laissant les autres jeunes à leurs rêves et longea le couloir à la recherche de livres. La dernière fois qu’elle avait essayé d’en trouver, la découverte inopinée de l’appartement 33 l’avait laissée superstitieuse quant aux trouvailles qu’on pouvait faire dans les appartements de cet immeuble. C’est pourquoi elle refusa de descendre au rez-de-chaussée et s’engagea dans un appartement vide à coté du sien. Après avoir fouillé de fond en comble tiroirs, armoires et bibliothèques, Lynette ne se découragea pas et refit les mêmes opérations dans chacun des appartements qui étaient proches de celui-ci.
L’escalier du deuxième étage n’était pas très confortable mais la fillette n’y fit pas tellement attention et s’y assit lourdement. Elle poussa un grand soupir, déçue à présent de n’avoir rien trouvé à se mettre sous les yeux. Ou se cachaient donc les livres dans cet immeuble ? Elle espérait vraiment en trouver et concernant des sujets intéressants, histoire d’avoir un justificatif valable pour avoir causé un peu trop de bruit aussi tôt le matin. Au bout de quelques minutes, Lynette s’était résolue à retourner se coucher lorsqu’elle entendit des voix en dessous. Curieuse et intriguée de ne les avoir perçues avant, elle descendit les escaliers et vit dans le hall d’entrée une grande jeune fille blonde, un petit garçon aux cheveux bruns et….sa sœur !

-Juliet ? Mais qu’est-ce que tu fabriques ici ?

Lynette s’approcha, il y avait quelque chose d’anormal. Pourquoi ces trois personnes étaient-elles immobiles au centre de la pièce ? En arrivant aux cotés de sa sœur, l’aînée des Taker comprit ce qui les intéressaient tant. Il y avait un paquet de grosse taille dont le contenu semblait encore inconnu puisqu’il ne comportait aucune traces d’ouvertures.

-D'ou sort-il, ce paquet ?

Lorelei aurait pu étrangler n'importe qu'elle personne sur son passage. S'y il y avait bien une chose à savoir sur la jolie jeune fille c'est qu'elle se transformait en véritable furie quand elle était réveillée le matin. Or, ce réveil-ci venait d'être particulièrement éprouvant. Elle avait choisi de prendre un petit appartement pour y être seule et ainsi avoir droit à un espace et une intimité vital. Cependant, les coups dans le mur où était accolé son lit eurent raison de son sommeil...et de sa bonne humeur.

*Fiche moi la paix...*

Un nouveau coup survint comme des tiroirs que l'on referme un peu précipitament.

- On dort dans le coin ! Z'avez pas r'marqué !

Lorelei resséra ses draps autours d'elle et passa l'oreiller sur ses oreilles. Parfaitement réveillée, mais voulant croire qu'elle pourrait encore trouver le sommeil, elle entendit des bruits de pas légers qui s'éloignait et gromela plus qu'elle ne murmura :

- Merci.

Elle se réinstalla pour terminer sa nuit quand la porte de l'appartement d'à côté claqua.

*Là s'en est trop ! Je veux bien être sympas mais faut pas pousser, le sommeil c'est sacré !*

Comme une coincidence, elle se leva du pied gauche et enfila à la va vite un jean car elle ne voulait tout de même pas sortir en nuisette toute noire satinée qu'elle fut. Très énervée, elle s'avança jusqu'à sa porte et l'ouvrit juste à temps pour apercevoir une tête blonde qui descendait les escaliers.

- Non mais c'est pas bientôt fini ce raffut ! C'est pas une heure pour se lever de toute manière et...

A mesure que la jeune fille parlait, elle s'avançait à la suite de celle qu'elle suspectait au plus haut point d'avoir voler son sommeil et elle constata elle aussi l'étrange rassemblement qui lui coupa la parole tant elle fut surprise. Lorelei les rejoint sans songer une seconde qu'elle était décoiffée, que ses boucles tombaient en désordre sur son visage, qu'elle devait avoir l'air fatiguée sans sa bonne douche matinale, qu'elle se baladait en jean et nuisette noire, qu'elle était pieds nus, qu'on ne lui prêtait heureusement aucune attention.

Un paquet ? Comment ça un paquet ? Pour un peu, elle en aurait presque oublié sa colère, remplacée par sa curiosité. Presque...

- J'espère que c'est pour autre chose que ce truc que tu as fait un remake de Deep Impact là haut.

*Rrhhaaa... pourquoi est ce que j'ai dit ça de façon absolument sympathique ? Une tueuse en série de rêve ne mérite pas un tel égard...*

Lorelei n'y pouvait rien, sa colère était retombée d'un coup devant sa curiosité et elle ne voyait d'ailleurs plus vraiment de raison d'en vouloir à la gamine qui lui faisait face.

[ Bon, je répond vite fait ! ^__^ ]

Au fur et à mesure que les minutes passaient, un rassemblement se créa rapidement autour du petit paquet. Pourquoi un si petit colis attirait autant de monde ? Juliet se dit qu'il avait quelque chose de spécial, certainement une force magique qui faisait venir les gens. Oui, c'était sûrement ça, mais la fillette était fière de l'avoir découvert en première. Enfin, bien vite, elle fut rejoint par une jeune fille blonde, qu'elle ne connaissait pas. Vient ensuite un garçon qui ne dit rien, pas même un sourire traversait son visage. Juliet resta un moment perturbé par ce garçon qu'elle trouvait fort charmant, bien que plus âgée qu'elle. Quand elle sortit de ses pensées, elle adressa un grand sourire au deux autres, puis répondit à la jeune blonde, d'un ton complètement naturel, et un peu décalée par rapport à la situation.

- Bah je sais pas ... Je suis arrivée, il était déjà là.

Toujours avec le même sourire, elle accueilli sa soeur, encore plus heureuse. Juliet la voyait souvent, mais le simple fait de lui parler la rendait de bonne humeur. Comme ce paquet, elle déguagé, pour la petite Taker du moins, une force spéciale.

- Lynette ! Je sais pas du sort ce paquet, mais j'ai bien envie de l'ouvrir, moi ...

Elle regarda sa soeur, puis le colis avec des yeux luisants, qui décrivait bien ce qu'elle ressentait. Il y avait quelque chose qui allait être certainement génial dans ce carton, et Juliet avait très envie de découvrir ce que c'était ... Après tout, c'était elle qui l'avait trouvé en première, donc à elle de devoir l'ouvrir ... Elle haussa les épaules et remarqua qu'une autre personne était arrivée, encore une fille. Le pauvre garçon devait se sentir bien seul, et Juliet promit de lui parler, quand tout le monde serait parti, car elle pensa qu'il était timide, il ne disait rien, cela voulait bien dire quelque chose ...

- Bon, je l'ouvre ? Ou on attend les maîtres et les maîtresses ?

Pour Juliet, qui n'était encore qu'en CM2, les professeurs était pour elle les maîtres et maîtresses, qu'elle tutoyait encore. Pour elle, c'était tout à fait normal.
Elle soupira, tout en sachant que ceux là s'était fait discret ces derniers temps, donc il ne risquait pas de rappliquer. C'est pourquoi elle s'approcha du paquet,déjà prêtre à l'ouvrir.

Invité

( Euh ... Lorelei ? De quelle blonde tu parles au fait ? ^^' De Juliet, Lynette ou moi ? Je pencherais pour Lynette, comme c'est la dernière arrivée mais ... je n'en suis pas sûre ^^' )

Un jeune garçon rejoignit Ginny et la fillette, autour du mystérieux paquet.
Il ne dit pas un mot, mais visiblement, il avait entendu la question de Ginny, car il tira sur la manche du pull de la jeune fille. Celle-ci baissa son regard vers lui, pour le voir hausser les épaules et les sourcils. Lui non plus ne semblait pas savoir ce qu'était ce paquet. Elle lui adressa un faible sourire.

- Toi aussi, tu ne sais pas ?

Mais elle n'eut même pas le temps de voir la réaction du garçon qu'une autre fillette, qui devait avoir sensiblement le même âge que le jeune garçon près de Ginny, arriva à son tour. Elle semblait connaître la petite fille blonde, car elle s'adressa à elle familièrement, en l'appellant Juliet. On pouvait même remarqué un air de ressemblance flagrant entre ces deux filles. Elles devaient sûrement être de la même famille, peut-être soeurs. A Lynette succéda une fille cette fois plus âgées que Ginny elle-même, qui venait visiblement de se lever du pied gauche. Ginny la regarda un instant, puis elle rapporta son attention sur l'étrange colis. Elle était inquiète, mais en même temps assez curieuse. Ce paquet devait appartenir à quelqu'un de l'immeuble ... Dans ce cas, ils ne serait sûrement pas content de voir qu'on l'aurait ouvert ... non ? Elle répondit donc d'une voix hésitante à la fillette, qui était visiblement très pressée de l'ouvrir :

- Ce paquet appartient peut-être à quelqu'un qui l'a laissé là ...

Admin Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 02/01/2008

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Comme pour répondre à la supposition de Ginny Veneden, un papier plié en deux, qui était coincé au-milieu des rabattures du paquet, tomba sur le sol, légèrement.

En tombant, il s'ouvrit.

On pouvait lire quelques mots, tracés par une encre noire.

' Aux occuppants de l'Immeuble 667 '

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[allez, vive l'incruste !]

ça faisait dix jours déjà que Ryan et les autres étaient cloitrés dans cet immeuble. L'adolescent, après avoir visiter tous les étages de l'immeuble, sauf le treizième qui était verrouillé et qui résistait inlassablement à sa technique des épingles à nourrice, le garçon s'était fait une raison. Curieusement, ils ne mourraient pas de faim ni de froid ni de rien d'autre. Comme si ON les préparait à quelque chose.
Ryan ne sortait pas beaucoup de son appartement lugubre au quatorzième étage et ne rencontrait que lors des rares rassemblements les autres élèves.
Il avait l'intention d'aller prendre un sac de farine dans la cave pour le monter jusqu'à son "chez-lui" et ainsi se défouler dessus sans être dérangé par "Chloé" ou quelque soit son nom. D'ailleurs il n'avait jamais revu cette jeune fille qui était apparue lors d'un de ses entraînements de boxe. Tant mieux remarque. Il n'était pas très sociable. ça devait se voir de toute façon puisqu'à son arrivée, personne ne daigna s'approcher tout de suite de lui. Il faut dire qu'il était encore inconnu pour toutes ces personnes. Il ne venait pas du tout de leur lycée et il n'était pas descendu depuis dix jours. Donc bon...

Ryan s'arrêta un instant, presque surpris de voir du monde dans le hall. Enfin du monde... ils n'étaient que cinq tout de même. Une jeune fille qui devait avoir l'âge de Ryan, une plus jeune et trois enfants. Ils étaient attroupés autour d'un paquet. Malgré lui, l'adolescent surpris quelques brides de la conversation.

"Bon, je l'ouvre ? Ou on attend les maîtres et les maîtresses ?"
"Ce paquet appartient peut-être à quelqu'un qui l'a laissé là ..."

Alors qu'une jeune fille s'approchait du paquet, un papier tomba doucement - comme par hasard. Une des cinq personnes présentes le prit et le lut à haute voix. Ryan haussa les sourcils et eut un rire sec qui du s'entendre. On daignait enfin s'occuper d'eux après dix jours de silence. Comme c'était gentil de la part de leur hôte. Finalement, Ryan allait rester là histoire d'entendre la suite. Toujours sans un mot, il s'adossa au mur et attendit que d'autres, élèves et professeurs, se montrent.

Kennedy tâta le lit à ses côtés, les yeux toujours clos. Harry avait disparu. Les deux jeunes gens avaient passés la soirée de la veille à discuter calmement, à rire parfois, allongés sur le lit. Kennedy, la tête posée sur son torse, s'était laissée caresser les cheveux, si bien qu'elle avait dû finir par s'endormir. Elle n'aiamit bien entendu pas du tout être enfermée dans cet immeuble glauque, mais elle avait la chance d'y être avec son petit-ami, sa petite soeur et une de ses amies. Elle avait même pu se lier d'amitié avec d'autres personnes ici. Kennedy s'étira longuement avant de se lever. Elle allait s'habiller quand elle s'aperçut que c'était inutile puisqu'elle l'était déjà. Elle avait dormi en jean-débardeur. Bref, de toute façon, désirant prendre une bonne douche, elle se dirigea vers la salle de bain avec ses vêtements propres. Au sortir de la douche, elle s'en vêtit, pantalon noir et tee-shirt maillé beige, et s'occupa de ses cheveux et du reste, avant finalement de s'apercevoir qu'il était temps qu'elle descende aux cuisines car elle avait très faim.
Il était neuf heures d'après sa montre. Il n'y avait personne dans les cuisines. Kenny alla prendre du lait et des céréales et mangea en quatrième vitesse. Elle voulait voir du monde, rien que pour dire bonjour. Il lui semblait que ne pas se mêler aux autres ici était une très mauvaise idée, et de plus elle en avait vraiment envie. Elle aimait les gens, la présence humaine, en particulier dans cet endroit lugubre. Ce fut seulement à peine dix minutes plus tard qu'elle se rendit dans le hall, où il y avait généralement toujours quelqu'un. La pièce n'avait rien d'attirant la nuit, mais elle rassurait le jour au moins. Elle ne s'attendait pas du tout à ce qu'un petit comité se soit donné rendez-vous devant un colis qui, s'il semblait somme toute banal, était toutefois fois assez étrange par sa simple présence. Il n'y avait même pas de réseau dans cet immeuble (inutile d epréciser qu'elle avait essayer de joindre quelqu'un à l'extérieur avec son portable ), et songeait donc encore moins à un quelconque passage de facteur.

Kennedy s'approcha. Elle reconnut Juliet dans l'assemblée, puis Ryan et Loreleï, deux membres de sa classe avec lesquels elle n'avait développer aucun contact jusqu'à présent. Elle ne conaissait pas les autres, à part Ginny qui allait dans son lycée, mais que de vue. La jeune femme contempla le paquet, l'oeil mi-curieux, mi-étonné.

" Qu'est-ce qu'il se passe ? "

Elle jeta un oeil à toute l'assemblée, puis voyant que personne ne pouvait répondre à sa question, elle reporta son regard sur le colis. C'est là qu'elle vit le papier. Kennedy s'avança et s'en saisit, puis le lut à haute voix.

" Quoi que ce soit, ça nous est adressé, ajouta-t-elle. Je propose donc qu'on l'ouvre tous ensemble... ou qu'on le laisse ici. Qui sait si c'est dangereux..."

Sa curiosité avait en effet laisser place à la méfiance en plein milieu de sa réplique. Perplexe, elle regarda le paquet, tentant d'imaginer ce qu'il pouvait bien renfermer... Elle jeta un bref regard impassible en réponse au rire de Ryan puis décida de laisser les autres donner leur avis. Elle comptait prendre les opinions de tout le monde en compte, y compris celui des plus jeunes. Ils étaient tous dans le même bâteau après tout.

Adelaïde n'avait pas vraiment encore de chambre fixe où dormir tous les soirs.
Après tout, ils n'étaient là que depuis une dizaine jours, on ne pouvait pas prendre trop d'habitudes quotidiennes en seulement 10 jours. Déjà qu'Adelaïde n'avait pas d'habitudes en temps normal, elle ne risquait pas trop d'en avoir dans cet étrange immeuble. Enfin, il lui arrivait de rejoindre Kennedy dans l'appartement qu'elle partageait avec son petit-ami et sa petite-soeur, mais il y avait d'autres nuits, où elle dormait dans des endroits différents. Certaines nuits, la fillette les passaient à explorer les couloirs obscurs, à essayer de pénétrer dans des appartements fermés à clés. Puis elle allait s'assoir dans un endroit, soit dans le hall, soit dans un appartement où beaucoup de personnes dormaient, sans vraiment se parler ou se connaître. Là, elle s'endormait, et se réveillait aux premières lueurs de l'aube.

Cette nuit-là, Adelaîde avait visité les étages supérieurs.
Il y avait le treizième étage entièrement condamné, où elle avait entendu des bruits et cris étranges à une certaine tranche d'heures de la nuit. Mais impossible d'entrer. La poignée restait vérouillée. Adelaïde avait donc quitté le palier de cet étage pour visiter un couloir tapissé de portraits représentant des hommes barbus, des femmes maquillées aux lèvres pincées ... Cela aussi, c'était assez étrange, en fin de compte. Pour finir, Adelaïde avait passé une petite heure sur le toit, au clair de lune, puis elle était descendue dormir sur un canapé de je-ne-sais-plus quel appartement. Elle dormit longtemps, et ne se réveilla que vers 9 heures, d'après le cadran d'une pendule. Adelaïde bailla, s'étira et regarda autour d'elle. Il y avait deux personnes qui dormaient encore dans une chambre. La fillette se leva donc en silence, et sortit de l'appartement. Sa valise était dans l'appartement de Kennedy, mais elle n'avait pas envie d'aller la déranger. Elle garda donc sa robe blanche qu'elle portait la veille, sans s'en soucier. Pour une fois, Salomée n'était pas avec elle. Mais Adelaïde voulait que sa poupée vaudou dorme encore un peu. Quant-à-elle, elle n'avait qu'à faire un tour dans le hall.

La filette aux cheveux sombres descendit les escaliers en gambadant, et arriva rapidement au hall d'entrée. Elle n'avait pas faim, alors elle ne fit pas un tour par les cuisines. Elle remarqua alors qu'un petit groupe de personnes s'était formé autour de quelque chose. Tiens, étrange. D'habitude, le hall était quasiment désert. Enfin, c'était vrai surtout pour la nuit. Le jour, l'endroit semblait moins ... lugubre. Adelaïde s'avança donc vers le petit groupe, silencieusement. Elle entendit les dernières paroles de Kennedy. La jeune femme était donc là ... Ainsi que l'autre garçon de Terminale, tout seul dans un coin, et Juliet, qu'elle apperçut tout près de l'objet qui attirait toutes les attentions. Un colis. Adelaïde rejoignit le groupe tranquillement, en fixant ses yeux sombres sur le paquet fermé. Elle observa tour-à-tour toutes les personnes présentes, et comprit la situation. Se remémorant les paroles de Kennedy qu'elle avait entendue, Adelaïde haussa les épaules et prit la parole :

- Je ne pense pas qu'il y est des risques. Enfin du moins, en ouvrant ce paquet. Ce serait trop grossier comme piège, sinon.

Ce qui était vrai, du moins pour elle.
Si le colis était piégé et qu'il exploserai quand on l'ouvrirait, franchement, cela prouverait le manque d'intelligence de la personne qui les retenaient prisonnniers là. Et Adelaïde doutait franchement que leur hôte soit idiot. Elle conclut donc :

- Alors, on n'a qu'à l'ouvrir.

Aussitôt dit, aussitôt fait.
Adelaïde, avec l'aide d'une Juliet très exitée, ouvrit les rabattures du mystérieux paquet ...

Admin Nombre de messages : 53 Date d'inscription : 02/01/2008

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Le paquet fut ouvert.

Il ne se passa rien.

Pas d'explosion.

Pas de bruit suspect.

Pas de lumière surnaturelle.

Rien.

Par contre, tous les gens rassemblés dans le hall à cette heure de la matinée purent voir ce que contenait le colis.

A l'intérieur, il y avait des petits copeaux blancs, comme lorsque l'on livre un objet fragile et qu'on ne veut pas qu'il se casse.

Et au milieu de ces copeaux, tranquillement installée, se trouvait une poupée.

Une poupée de porcelaine.

Finement ouvragée, aux traits délicats.

Son visage en porcelaine était blanc, avec des joues teintées de rose.

Ses cheveux étaient couleur de soleil.

Sa robe pleine de dentelles était blanche et immaculée.

Un flot de même couleur était fixé au sommet du crâne de la poupée, et de petites chaussures vernies étaient enfilées sur ses petits pieds.

Ses yeux d'un bleu profond étaient rivés droit devant elle.

Reposant au centre du paquet.

Attendant.

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[je parlais de Lysette]

Lorelei n'avait pas un avis arrêté. Pour elle, tout ce qui pouvait venir du malade qui les avait enfermé était néfaste mais d'un autre côté c'était un indice de plus sur la raison de leur présence ici. La jeune fille regretta amèrement de ne pas avoir pris davantage de soin de sa tenue. Les enfants n'en avaient certainement rien à faire, mais les deux "grandes" et surtout Ryan la génait un peu. Elle semblait être la seule à descendre tout juste du lit. Néanmoins ce détail matériel importait peu face cette petite boîte qui captait l'attention.

Ryan rit à la lecture du mot et Lorelei sourit, elle l'approuvait. Cependant, étant très curieuse, la jeune fille ne s'opposa pas à ce qu'on l'ouvre et sans s'en rendre compte, elle ressentit un certain soulagement à ce qu'on ne découvre rien de dangereux. Elle fit un ou deux pas en avant pour mieux voir ce qu'il contenait et écarquilla les yeux en découvrant une magnifique poupée de porcelaine. Une poupée de porcelaine ? On se moquait d'eux ? Elle se tourna vers Kennedy :

- Qu'est ce qu'ils veulent qu'on fasse d'une poupée ?

Lorelei était intelligente, elle avait de l'esprit vif et beaucoup d'imagination mais là elle devit bien avouer qu'elle séchait. son regard interrogateur la faisait paraître encore plus angélique et elle remarqua avec un sourire que la poupée avait les mêmes yeux qu'elle. A la réflexion, elle n'était pas sûr que ça lui plaise.

- Il n'y a rien d'autre dans le paquet ?

Juliet n'eut pas l'occasion d'ouvrir le colis tout de suite car beaucoup de personne était arrivés, des retardataires. Elle les observa tous, un par un. Elle en connaissait déjà certain, mais elle s'en fichait un peu. Tout ce qu'elle voulait, c'était de savoir ce qui se trouvait dans le paquet ... Ah, la curiosité ! Quel vilain défaut ! Et bien sûr, l'ainée des Taker n'échappait pas à cette règle. C'était d'ailleurs l'une des filles les plus curieuses de sa classe. C'était peut être pour ça qu'elle n'avait pas d'amie à elle. Ou bien parce qu'elle s'accrochait trop à sa précieuse Adelaïde.

Juliet, toute exitée, aida vonlontiers son amie Adelaïde à deballer ce mystérieux paquet. Aujoud'hui serait certainement une bonne journée ... Et alors que tout le monde se méfiait du colis, la fillette avait une toute autre idée. Cela faisait une paire de jour déjà qu'ils étaient ici, donc le voyage prendra fin très bientôt, normallement. Le colis était donc un cadeau de leur hôte, pour les remercier d'avoir était si sage ... Enfin, c'était le cas pour Juliet qui n'avait rien fait d'excetionnel ces derniers jours ... A part essayer de trouver un appartement, cuisiner et avoir tout fait pou qu'Adelaïde l'aime, elle n'avait vraiment fait aucune bêtise. Elle découvrit alors ce que contenait le paquet. Une simple poupée. La fillette eut un certain temps avant de réagir. Elle qui s'attendait à quelque chose d'extraodinaire, elle fut un peu déçu, mais en même temps, la poupée était très jolie. Juliet trouvait qu'elle celle ci ressemblait à sa soeur, Lynette, avec peau blanche et ses cheveux blonds. Si les autres ne la prenait pas, elle la récupererait pour avoir une poupée à l'effigie de sa soeur ...

- Il n'y a rien d'autre dans le paquet ?

Juliet jeta un coup d'oeil au paquet pour pouvoir lui répondre, mais rien ne semblait s'y trouver, à part la poupée de porcelaine, évidemment. Elle réfléchit un instant, puis un large sourire apparut sur son visage et pronnonca encuite quelques mots.

- Rien d'autre que la poupée apparemment ! Mais moi j'aime les poupées, alors je suis contente ! Si personne ne la veut, je la prend !

Elle attendit ensuite la réaction des autres. Juliet était certaine que Lynette ne voudrait pas trop qu'elle prenne cette poupée, étant donné que personne ne savait d'où celui ci venait ... Mais la fillette savait déjà ce qu'elle lui répondrait, de toute manière.

Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 13/03/2008

Juan, comme à son habitude, avait su se faire oublier mais cela ne l'empêchait pas de suivre le débat avec beaucoup d'attention. Il ne comprenait pas trop pourquoi le grand garçon avait rit, mais il n'avait jamais été aussi nerveux que lorsqu'on décida d'ouvrir le paquet. Mal à l'aise sans trop savoir pourquoi, il se dandina d'un pied sur l'autre pour finalement se pencher en avant pour découvrir ce qu'on leur offrait. Comme Juliet, il fut déçu, une poupée, non seulement ça n'avait aucun intérêt pour lui mais en plus, c'était totalement inatendu dans une situation pareil.

Sans gène aucune, il s'avança vers les deux filles qui avaient ouvert le paquet et s'agenouilla à leur côté pour observer le curieux présent de plus près. Avec douceur, il le prit des mains de Juliet qui semblait fermement résolue à la garder pour elle mais il espérait lui faire comprendre qu'il voulait juste regarder qu'il lui la rendrait après. Le jeune garçon, bien qu'il ne soit pas du tout amateur, pu remarquer que c'était une belle poupée. Mais cette constatation ne l'avançait pas réellement. Il la tourna et retourna, regarda sous différents angles mais il ne lui sembla pas que ce fut autre chose qu'une poupée de porcelaine.

Néanmoins, il ressentit une impression étrange. La certitude que ce n'était justement pas juste une poupée. Son exalination n'ayant rien donné, ce sentiment le laissa perplexe et il redonna la poupée à Juliet avant de se relever. Juan se retrouva alors devant un dilemme. Faire part de cette sensation qui ne pouvait être expliquée que par des mots ou rester silencieux et passif de ce qui se déroulait devant ses yeux. Malheureusement, le jeune Espgnol détestait faire des choix, il concilia donc les deux puisqu'il était passé maître dans l'art de faire des mimes. Conscient que chacun avait pu examiner son manège et qu'ils attendaient quelque chose de lui, Juan savait que tous ou presque l'observait (Juliet faisant exception puisqu'absorbée dans la contemplation de la poupée). Il fit une grimace d'indécision puis mima un frisson et croisa les bras en reculant d'un pas et en se retrouvant à la place qu'il avait quitté à côté de la jeune fille à laquelle il avait déjà fait par de ses remarques silencieuses. En gros, il fallait comprendre qu'il ne voulait rien à voir à faire avec ça, que ça le mettait mal à l'aise mais qu'il n'y avait rien de suspect pour autant.

Une poupée de porcelaine ...

Voilà donc ce que contenait le mystèrieux paquet, une simple poupée de porcelaine ...
Adelaïde était restée figée, ses yeux sombres rivés sur le visage faussement angélique de la poupée. Des pensées contradictoires se bousculaient dans sa tête, mais c'était surtout des questions. Des questions sans réponses. Hors, Adelaïde ne s'en était pas beaucoup jusque là. Elle n'avait pas pleuré, elle ne s'était pas posé de questions, elle ne faisait qu'attendre. Elle attendait que des choses se passent, car pour elle, il était évident que la personne qui les avaient enfermés allait se manifester. Un jour ou l'autre. Et ce colis, ou ce paquet, en était la preuve. Cette poupée était peut-être un signe. Ou un signal. Une mise en garde peut-être ? Un piège ? Subtil ou non ? A ces questions, personne n'avait de réponses. Ou peut-être que si. L'expéditeur de ce colis, par exemple.

Il ne faisait maintenant plus aucun doute.
Cette poupée n'appartenait à aucun des élèves ou professeurs présents dans cet immeuble. Elle leur avait donc était envoyée ... Pour eux ... Dans un but précis ... Oui, mais lequel ? Lequel ? Telle était la question. Mais bon, Adelaïde ne se tritura pas longtemps l'esprit. Elle laissa toutes ces questions d'un côté de son esprit et revint rapidement à la réalité, juste au moment où Juliet annonçait avec une joie naïve qu'elle aimait bien les poupées et qu'elle voulait bien la prendre avec elle. Adelaïde aussi aimait les poupées. Mais les poupées vaudous, celles qu'elle fabriquait elle-même. Ce genre de poupée, parfaite dans ses jolies habits, au visage angélique, avec ses joeus roses et ses yeux bleus et rieurs ... Ce genre de poupée l'écoeurait. Hors de question pour elle de toucher à cette poupée. Elle avait une drôle d'impression, et elle en semblait pas être la seule.

Alors que Juliet tenait le paquet dans ses bras, avec un grand sourire, un jeune garçon s'empara de la poupée pour la regarder dans tous les sens, à la recherche d'une chose, un indice, qu'il n'y avait pas. Adelaïde suivit le moindre de ces gestes de ses yeux sombres, avec une impression horrible au fond de l'estomac. Il y avait un truc qui clochait ... Elle ne la sentait pas, cette poupée. Elle suivit cette dernière du regard, quand le garçon la " rendit " à Juliet, avant de se replier vers une jeune fille blonde. Adelaïde contempla encore un moment la poupée, puis elle agrippa le bras de Juliet, qui commençait déjà à bercer la poupée avec un grand sourire.

- Repose-la dans le carton.

Plusieurs personnes étaient arrivées depuis quelques minutes et presque toutes étaient de « grandes personnes », selon Lynette. Il fallait simplement comprendre par « grande personne » des gens plus âgés que la fillette, qui constituaient une plus grande source de connaissance qu’elle. Lynette était contente que ce genre de personne soit là, dans un moment pareil. Ils sauraient que faire, eux, avec ce paquet et ainsi personne ne courait de risques ou dangers. Pourtant les rires d’un jeune homme et d’une jeune fille dérangèrent Lynette pendant qu’une autre jeune fille blonde lisait le mot qui avait été laissé avec le paquet. Ils semblaient moqueurs et défiants envers celui qui avait envoyé la mystérieuse boite, comme s’ils montraient qu’ils n’avaient pas peur de ce que cela pouvait renfermer. Détournant rapidement les yeux, la fillette se concentra sur sa sœur et une autre fille qui étaient entrain de déballer justement l’objet de leur curiosité à tous.

L’anée des Taker ne vit pas immédiatement ce que contenait la boîte en carton, se trouvant trop reculée dans le cercle des enfants et des plus grands. Quand Juliet souleva le mystérieux contenu, un air intrigué apparu sur son visage. Une poupée ? Voilà ce qu’il contenait finalement, ce paquet. Une poupée fabriquée en porcelaine visiblement avec des cheveux blonds et des yeux bleus comme l’océan entrain de subir une tempête. Lynette retint un frisson…pourquoi leur avait-t-on envoyé une poupée ? Si c’était un avertissement ou une manière de leur faire peur, c’était plutôt raté. De plus, il n’y avait pas d’autres éléments dans le carton ou sur elle après que le garçon qui n’avait rien dit depuis ce matin, commence à la contrôler dans tous les sens. Lynette allait dire à sa sœur de partir, n’ayant plus rien de particulier à voir, quand cette dernière la surprit entrain de bercer la poupée avec un grand sourire aux lèvres. Comment pouvait-elle l’adorer autant ? Après tout pourquoi pas, si elle n’avait rien de dangereux bien qu’on ne puisse faire confiance comme cela à un objet dont on ne connaissait rien.

- Repose-la dans le carton.

Un sentiment de colère enfla au plus profond de Lynette qui la fit fronçerles sourcils. Cette fille n’était-ce pas Adélaïde ? Celle dont sa sœur avait parlé en disant qu’elle était son amie ? Si oui, alors pourquoi lui avait-elle parler avec ce ton agressif en lui prenant le bras ? Juliet ne faisait rien de mal.

-Eh oh ! Ma sœur a le droit de garder cette poupée, si elle veut. Ca ne va tuer personne !
dit-elle à Adélaïde en s’avançant d’un pas.

La jeune fille avait observer sans mots dire le manège du jeune garçon. Elle aussi aurait été curieuse de savoir si cette poupée ne cachait pas autre chose mais après l'avoir tourné et retourné dans tous les sens, il sembla qu'il n'avait rien trouvé mais qu'il n'aimait pas ça. Sa façon de leur en faire part la poussa à croire qu'il était muet et elle eut de la pitié pour lui car si, comme la moitié des personnes ici, il ne connaissait personne, il ne pouvait pas communiquer avec eux. Lorsqu'elle reporta son attention sur les deux petites filles, elle vit qu'une d'entre elle berçait la poupée. Lorelei avait été attendrie bien des fois par ceux qu'elle considérait comme des gamins bien que finalement, elle n'était pas extraordinairement plus agée qu'eux. Cependant, il y avait deux choses qu'elle ne supportait pas : l'hyperactivité et les cris stridents que ces petites choses adorables pouvaient poussé comme des démons lorsqu'elles se crippaient le chignon.

- Ben ça justement c'est pas garanti sur facture.

La jolie asiatique n'avait fait que murmurer ces mots lorsque l'ainée de celle qui berçait la poupée dit que ça n'allait tuer personne et seuls ceux qui étaient près d'elle, ce qui n'englobait pas la bande de gamin, avaient pu l'entendre.

*Du calme, je suis en train de me faire un film, il n'y a rien d'inquiétant là-dedans.*

Puis elle reprit la parole car elle ne voulait pas d'une dispute entre les petites filles qui l'aurait vite exténué. Aussi parla-t-elle avec autorité mais gentillesse.

- On se calme ! Personnellement, je pense qu'on devrait balancer ce truc par une fenêtre du quinzième mais puisque ça à l'air d'être une simple poupée, ça ne vaut vraiment pas la peine de se disputer.

Elle regarda de ses grands yeux bleux interrogateur celle qui était considéré comme fautive par la plus grande des petites filles.

- Pourquoi veux-tu qu'elle la repose ?

Si Lorelei elle-même n'appréciait pas vraiment la mauvaise blague ni la poupée en elle-même, la petite fille s'était montrée catégorique ce qui avait aiguisée sa curiosité.

Finalement, Adélaïde et Juliet ouvrirent le paquet. Une poupée. Le colis contenait une poupée. Kennedy la contempla longuement avec des yeux mi-étonnés, mi-suspicieux. Elle ne comprenait pas pourquoi leur "hôte" leur avait envoyé une poupée. Juliet la voulait déjà. Un jeune garçon dont elle ignorait le nom s'en empara pour l'examiner de plus près, puis la rendit à Juliet. Mais Adélaïde intervint :

- Repose-la dans le carton.

Tous les regards se posèrent sur la jeune fille aux longs cheveux noirs. AdélaÎde s'était exprimée d'un ton à la fois serein et catégorique qu'elle ne lui conaissait pas encore. Kennedy songea soudainement que celle-ci en connaissait peut-être un rayon question poupées, après tout elle avait parlé avec elle des poupées vaudoues. Mais admettons qu'elle en sache beaucoup, aucune poupée selon elle n'était diabolique ou dangereuse... Une poupée restait une poupée.

- Eh oh ! Ma sœur a le droit de garder cette poupée, si elle veut. Ca ne va tuer personne !

C'était Lynette, la grande soeur de Juliet, une fille de la classe de sa soeur Melany d'après ce qu'elle savait.

- Ben ça justement c'est pas garanti sur facture...

Kennedy posa son regard noisette sur lesyeux bleus de Loreïleï. Malgré elle, elle esquissa l'ombre d'un sourire et répliqua à mi-voix :

" Bon point, elle ne ressemble pas à Chucky, c'est déjà ça..."

Kennedy observa à nouveau la poupée en se demandant comment elle réagirait si celle-ci se mettait à s'animer. Loreïleï poursuivit d'un ton ferme :

- On se calme ! Personnellement, je pense qu'on devrait balancer ce truc par une fenêtre du quinzième mais puisque ça à l'air d'être une simple poupée, ça ne vaut vraiment pas la peine de se disputer.

Kennedy jugea qu'elle avait raison. Elle s'apprêtait à émettre une proposition selon laquelle la poupée devrait peut-être rester dans un coin du hall sans que personne ne s'en préoccupe pour voir ce qu'il en adviendrait ( et si rien ne se passait, alors Juliet pourrait après tout en hériter ) mais la jeune fille asiatique rajouter quelque chose, lui rappellant ainsi le détail qu'elle avait oublié :

- Pourquoi veux-tu qu'elle la repose ?

C'était une excellente question.

Les paroles d'Adelaïde eurent tout d'abord un impact sur une jeune fille, un peu plus âgée qu'elle, qui s'approcha d'un pas menaçant. Son identité se vit dévoilée lorsqu'elle attribua l'expression " ma soeur " à propose de Juliet. Très bien, cette fille était la soeur de Juliet. C'était vrai, on pouvait remarquer un air de famille ... En temps normal, Adelaïde aurait été curieuse de connaître la soeur d'une camarade de classe comme Juliet, mais la situation ne l'était pas. Normale, je veux dire. Adelaïde se contenta donc de lever son regard sombre vers les yeux de la jeune fille, mais n'eut rien le temps de répliquer, car une jeune femme qui semblait avoir l'âge de Kennedy prit à son tour la parole. Adelaïde reconnut la fille asiatique qu'elle avait rencontré dans les escaliers. Elle dirigea son regard ensuite vers cette dernière, écoutant ce qu'elle disait.

Etranges ...
Ils étaient étranges ... Ils craignaient le colis il y avait encore quelques minutes, alors qu'il n'était même pas encore ouvert, et maintenant que son contenu était dévoilé, ils semblaient tous soulagés et inscouciants. Ils agissaient vraiment d'une façon opposée à la sienne. Alors qu'ils étaient tous prêts à affirmer que la présence du paquet était plus qu'étrange un peu avant, maintenant qu'on avait découvert la poupée à l'intérieur, ce n'était plus étrange. C'était peut-être là le piège. Amadouer les gens avec une poupée. Après tout, la fillette n'en savait rien, mais elle avait vraiment une mauvaise impression vis-à-vis de la poupée. Elle regarda Kennedy lorsqu'elle fit un commentaire, puis rapporta son attention sur la poupée que tenait toujours Juliet. Adelaïde ne connaissait pas Chucky, mais pour le moment, elle s'en fichait. Car maintenant, on lui demandait pourquoi on devrait reposer la poupée. Mais ... ils étaient tous vraiments étranges. Vraiment.

Adelaïde resta silencieuse un moment, très surprise mais sans le montrer, comme toujours. Pour elle, la réponse était plus qu'évidente. Elle répondit donc, sans vraiment s'adresser à une personne en particulier :

- Vous ne trouvez pas cela étrange ? Pour vous, le paquet en lui-même semble plus inquiétant que cette poupée ... alors que c'est justement l'inverse.

Adelaïde ficha ensuite ses yeux dans ceux de Lynette, en s'adressant cette fois à elle :

- Et toi ? Tu veux vraiment que ta soeur joue, dorme et passe son temps avec une poupée apparue mystérieusement dans cet immeuble déjà étrange ? On ne sait pas d'où elle vient, on ne sait pas qui nous l'a envoyée et on ne sait pas pourquoi. Franchement, tu te sentirais comment si il arrivait quelque chose à ta soeur à cause de cette poupée que tu lui à laisser avec inscouciance ?

Le ton d'Adelaïde n'était pas particulièrement menaçant. Elle ne l'était même pas du tout, tout court. Elle exposait son point de vue, cé'tait tout. Mais il n'était pas sûr que l'on voit les choses comme çà. Mais ce n'était pas grave. Tout ce qui comptait pour le moment, c'était de savoir quoi faire de cette poupée.

Lorelei avait déjà eu l'occasion de constater qu'Adélaïde était plus vive et plus résonnée que bien des enfants de son âge mais elle devait avouer que ce petit bout haut comme trois pommes était très dégourdie. Se ralliant d'office à la gamine, elle fit face "aux grands" et conclua par ses mots en croisant les bras.

- C'est bien ce que je disais, il faut la balancer par la fenêtre du quinzième.

Son ton était limite celui de l'humour car la jeune fille savait qu'on réussissait rarement à convaincre en criant et en gesticulant mais en étant sûr de soi et particulièrement à l'aise. De plus, elle souhaitait détendre l'atmosphère. Elles formaient un joli duo Adélaïde et elle ! La petite fille avec sa peau si blanche et ses longs cheveux si noirs et la jeune femme asiatique aux cheveux ondulés en battaille, tout juste levé du lit mais qui faisait preuve d'une assurance certaine. Les autres devaient les prendre pour des folles...

Une poupée ? Mais ça devenait complètement absurde. D'abord un colis qui apparaissait comme ça et qui leur était adressé, puis une poupée qui n'avait pas sa place ici ? Mais où va le monde. Elle ne devait pas être là pour faire joli. Avait-elle un espèce de mécanisme qu'on tirait et au lieu de crier "maman", elle dirait un message ? Ou bien était-ce une poupée maléfique qui allait les tuer pendant leur sommeil. Bon, c'était idiot. Encore une fois, Ryan eut un petit rire sec (le genre de rire qu'on retient, une sorte de hoquet qu'on a quand on trouve quelque chose absurde et non pas le vrai rire comme vous semblez l'avoir compris la dernière fois >_<).
Comme pour prouver que Ryan n'était pas le seul à trouver cela bizarre, le jeune garçon qui n'avait toujours pas dit un mot s'approcha du "jouet" pour l'analyser dans tous les sens avant de la redonner à la jeune fille qui l'avait découverte.

"Repose-la dans le carton."

Première parole censée depuis que la gamine avait annoncé qu'elle voulait garder la poupée. C'est alors qu'une troisième fille intervint, la sœur de la première. Oh pitié ! Elle ne voyait donc pas que c'était plus que bizarre de se retrouver avec une poupée dans un immeuble miteux où ils étaient tous enfermés depuis dix jours ? Ryan doutait que leur hôte leur offre une si belle compagnie juste pour les divertir. Il était bien d'accord avec Adélaïde.

"Vous ne trouvez pas cela étrange ? Pour vous, le paquet en lui-même semble plus inquiétant que cette poupée ... alors que c'est justement l'inverse. Et toi ? Tu veux vraiment que ta sœur joue, dorme et passe son temps avec une poupée apparue mystérieusement dans cet immeuble déjà étrange ? On ne sait pas d'où elle vient, on ne sait pas qui nous l'a envoyée et on ne sait pas pourquoi. Franchement, tu te sentirais comment si il arrivait quelque chose à ta sœur à cause de cette poupée que tu lui à laisser avec insouciance ?"

Cette fillette avait beau être jeune, elle ne manquait pas d'intelligence. Peut-être qu'il pourrait réviser son jugement sur elle. Il l'avait rencontrée une fois dans son appartement 148 mais à ce moment là, il n'était pas très... sociable. Bref.

"C'est bien ce que je disais, il faut la balancer par la fenêtre du quinzième."

Encore un rire sec. Oui bien sûr. C'était aussi simple que ça. Et après ? Non sérieusement. Cette poupée n'était pas là par hasard. Soit elle était dangereuse, soit au contraire, et c'était la première fois que Ryan y pensait, elle était une sorte de clé ou d'indice pour les faire sortir d'ici. Dans les deux cas, il ne fallait pas la détruire. Pas sans savoir son rôle dans l'histoire.

Juliet laissa le jeune garçon qui ne parlait pas prendre le carton avec la poupée. Il l'examina dans tous les sens, et il ne se passait rien, toujours rien. La fillette ne voyait pas la venue de cette poupée comme les autres et ne comprenait donc pas pourquoi ils étaient tous si ... Si méfiant envers elle. Quand le jeune garçon lui tendit la poupée, elle fut très heureuse. En fait, elle pensait qu'il la voulait pour lui, donc Juliet lui aurait laissé volontiers, comme elle savait qu'il ne parlait pas ... Pour elle, il ne devait pas avoir beaucoup d'amis, puisqu'il ne pronnoncé aucun mot. Donc cette poupée aurait pu être une amie pour lui, mais après réflexion, elle se dit que les garçons ne jouait pas à la poupée. Elle la prit alors, et commenca à la bercer, voyant que personne ne la voulait.

- Repose-la dans le carton.

Ces mots furent un choc pour Juliet. Surtout qu'ils venaient d'Adelaïde ... Pourquoi lui demandait-elle de reposer cette si jolie poupée ? Elle n'avait rien fait de mal et pourtant tout le monde se méfiait d'elle. Enfin pas Juliet, qui la prenait déjà pour une nouvelle amie.

- Eh oh ! Ma sœur a le droit de garder cette poupée, si elle veut. Ca ne va tuer personne !

Lynette prit alors sa défence. La petite Taker n'osa rien dire, même si elle ne voulait pas que sa soeur et sa future meilleure amie se détestent. En fait, elle voulait que les deux s'entendent bien, comme ça, quand elle inviterait Adelaïde à dormir, il y aurait une bonne entente chez elle ... Hé oui, Juliet avait tout prévu après sa sortie de l'immeuble. Elle savait déjà qu'elle finirait par être l'amie de la fillette aux cheveux noirs, et qu'elle s'inviterait mutuellement. Mais ça, c'était une autre histoire. Pour le moment, il fallait qu'elle défende sa poupée.

Tout le monde semblait contre elle, personne ne voulait garder cette poupée dans l'immeuble. Une fille asiatique du même âge que Kennedy certainement avait même proposé de la jeter du haut du quinzième étage ... Mais il était hors de question de laisser faire ça. Elle écouta attentivement les arguments des autres, pour être sûre de pouvoir bien contre-ataquer. Juliet avait l'habitude de toute façon. Seulement, pas une personne - à part peut être sa soeur - voulait qu'elle garde cette fichu poupée. La fillette avait les larmes aux yeux, et serrait sa nouvelle amie contre elle. Personne ne la lui prendrait, non personne ... Adelaïde expliqua enfin pourquoi elle voulait que Juliet la repose. Pour elle, cette poupée n'était pas aussi innocente qu'elle en avait l'air et il fallait s'en méfiait. De toute façon, c'était ce que tout le monde faisait depuis le début, donc rien ne changerait ...

L'heure était grave à pésent. Bientôt, Juliet s'immaginait tout le monde se ruait vers elle, essayant de confisquait cette poupée ... Il fallait que la fillette trouve quelque chose, une idée, pour convaincre tout le monde qu'elle pouvait la garder sans risque ... Rien ne lui venait à l'esprit pourtant. C'est pourquoi Juliet tomba à terre, la poupée de porcelaine toujours dans ses bras, et des larmes commencèrent à couler sur son visage blanc.

- Naaan ! Vous avez pas le droit de me la prendre ! Personne la veut alors je peux la prendre ! Il ne lui ait rien arrivé à lui ! Alors pourquoi je peux pas la prendre ?!

Elle réussi à articuler quelques mots. " Lui " désignait bien sûr le jeune garçon qui ne parlait pas.

Invité

Une fillette aux longs cheveux noirs débarqua à son tour, et aussitôt après, le mystérieux et étrange paquet fut ouvert.
Malgré elle, Ginny n'avait pas pu s'empêcher de ressentir une pointe d'angoisse au moment où les deux fillettes du groupe l'avaient ouvert sans préalables. Bon d'accord, elle ne s'était pas forcément attendue à une explosion, comme un paquet piégé, mais elle ne pu s'empêcher de ressentir une vague de soulagement après sa pointe d'angoisse, quand elle entrevit ce que contenait le paquet. Pas de tête coupée, pas de membres avec un ruban, non, ( l'imagination de Ginny est assez glauque xD ) juste une poupée. Une poupée de porcelaine, aux sublimes cheveux blonds et aux yeux bleus. Typique.

La jeune fille eut un soupir de soulagement à peine audible, qui ne se remarqua pas, et attendit que le groupe rassemblé tout autour du paquet se disperse quelques peu pour qu'elle puisse à son tour mieux voir la poupée. Elle ne s'attarda néanmoins pas longtemps devant le carton, cédant la place aux plus jeunes. Du coin de l'oeil, elle vit le jeune garçon de tout à l'heure prendre la poupée dans ses mains, la tourner dans tous les sens et la redonner à la fillette blonde. Puis il revint vers Ginny. Cette dernière eut juste le temps de lui adresser un autre sourire qui se voulait réconfortant, ne sachant que trop dire, quand la voix de la fillette aux longs cheveux noirs se fit entendre, claire et sans répliques.

- Repose-la dans le carton.

Ginny ne fut sûrement pas la seule à être étonnée du ton catégorique de la fillette, mais une autre fille, qui semblait avoir l'âge du garçon près d'elle, s'interposa avant tout le monde. Ah, elle était la soeur de l'autre fillette qui semblait vouloir garder la poupée, et elle ne semblait pas du tout enchantée qu'on donne des ordres à sa petite soeur. Normal. Ginny connaissait çà aussi avec son grand-frère. Son frère resté à Penton ... Une jeune fille très jolie, aux airs asiatiques, se rengea du côté de la fillette aux cheveux noirs. Deux avis divergeaint visiblement. Entre ceux qui voulaient garder cette poupée et les autres qui voulaient s'en débarasser, ou au moins la mettre à l'écart. Ginny ne savait pas trop où se situait. Dans ce genre de situation, elle était plutôt neutre, mais là ... Cette poupée si jolie ne semblait pas dangeureuse ... non ? Mais bon, ils devaient quand même tous se méfier. C'était trop bizarre pour être accepté si facilement. Ce fut alors que la fille qui tenait la poupée éclata en sanglot, piquant sa crise, comme le dirait le frère de Ginny. Bon, c'était vrai, elle était jeune, elle ne devait pas comprendre pourquoi on lui enleverait cette si jolie poupée ... Tout l'inverse de la fillette aux longs cheveux noirs, quand on s'en rendait compte ... Ginny ne régait pas, attendant que les choses s'ensuivent. Elle donnerait son avis quand il le faudrait, pas avant ...