Une porte intriguante ... [ PV Tara ]

Juliet s'apprêtait à monter au toit, endroit qu'elle n'avait pas vraiment eu le temps d'explorer. Il était un peu plus de midi, et elle avait pris avec elle deux petits gâteaux, au cas où la faim se ferait sentir. Elle avait d'abord était voir sa nouvelle copine, la poupée de porcelaine, pour le moment installée dans le hall d'entrée. Bien sûr, la fillette était impatiente de la voir débarqué dans sa chambre, mais pour le moment, les " grands " en avaient décidé autrement. A présent, tout le monde était au courant de l'existence de cette poupée, et personne n'en voulait à Juliet d'avoir exigée de la garder, ce qui rendait la gamine extrêmement heureuse. Après avoir jouer avec elle, donc, elle monta tous les étages quatre à quatre, à une impressionnante. Elle rencontra quelques personnes au passage, à qui elle adressa quelques sourires. Juliet aimait la compagnie des gens, et ce qu'elle ne supportait pas, c'était d'être toute seule. Et dans l'immeuble, elle l'était souvent. Mais à chaque fois, pour son plus grand plaisir, quelqu'un, ou elle même venait la voir. C'est pour ça qu'elle avait pris deux gâteaux, au cas où ...

En arrivant au treizième étage, elle s'arrêta brusquement. Les escaliers continuait, certes, mais une porte, menant certainement au couloir n'était pas ouverte. Il y avait peu de lumière dans la cage d'escalier, mais on y voyait tout de même un peu ... Juliet, très intriguée, essaya d'ouvrir cette porte, mais en vain. Pourtant, elle força longtemps, mais rien. La porte devait être condamné, et cela rendait la fillette encore plus curieuse. Il n'y avait même pas de panneau indiquant qu'il était interdit d'entrer, alors pourquoi la porte était fermé ? Juliet poussa un soupir et continua de pousser ...

- Mais tu vas t'ouvrir oui ?

Tara, qui sortait de la cave où elle était passée faire un tour, traversait à présent un couloir, un sourire distrait aux lèvres. Ce qu'elle pensait qui allaient être les pires jours de sa vie s'étaient en fait révélés être les plus beaux. La plus merveilleuse sensation dont tout le monde parlait avait naquit pour la première fois en elle, il y a quelques jours : L'amour. Et depuis, elle était gentille avec les personnes qu'elle rencontrait, ne faisait pas que ruminer ses mauvaises pensées, préférant sourire à tout le monde, rendre service ... Une pomme volée dans les cuisines à la main et un cure dent dans l'autre, elle avançait d'un pas lent le long du couloir. Ses pensées étaient vagues, et elle regardait par les fenêtres assez haute. Il faisait beau, pour une fois : le couloir était illuminé par la lumière du jour et l'on entendait des bruits doux de l'extérieur. Tout allait bien d'un côté, mais un autre point grandissait chaque jour dans ses pensées : ses parents. Ils occupaient de plus en plus son esprit : Tara ne s'enetndait pas très bien avec eux en ce moment, mais se sentir éloignée d'eux si longtemps la dérangeait. En ce moment, elle aurait bien aimé leur parler, mais elle savait bien que c'était impossible. D'ailleurs, les reverrait-elle un jour ? Cette idée qui avait naquit dès le premier jour emprisonnée revenait parfois la hanter, mais elle décida de ne pas s'en occuper pour l'instant, et de faire comme d'habitude : se soucier de l'instant présent sans faire attention à la suite.
Ce fut alors que Tara entendit une voix enfantine légèrement agacée et lasse, provenant du treizième étage, près de la cage d'escalier. La jeune fille fronça les sourcils et se dirigea vers la voix, lorsqu'elle aperçut son émettrice [Je sais pas comment ça s'écrit =S]. C'était bien une petite fille d'une dizaine d'années. Apparemment, elle tentait en vain d'ouvrir une porte. Tara s'approcha de la fillette, lui sourit et proposa :

- Tu veux que je t'aide ?

Se rappelant des films d'aventure qu'elle avait vu dans le passé, Tara réfléchit aux trucs qu'elle avait sur elle. Dans les films, le héros avait toujours un fil de fer pour forcer les portes et s'évader, mais elle, elle n'avait aucun fil de fer ou de trombone sur elle. Elle fouilla tout de même ses poches et dénicha le cure-dent (non utilisé heureusement xD) qu'elle avait eu dans sa main récemment. Le brandissant fièrement devant la fille, Tara s'exclama :

- Tadaaaaaaaa ! Dans la serrure, ça devrait passer.

Conseilla-t-elle avec un clin d'oeil.

Juliet était toujours contre la porte quand une âme généreuse vient à son aide. Elle avait l'air gentille et ses allures de garçon manqué plaisait énormément à la fillette. Après tout, elle n'était pas du tout comme elle, car tout le monde pouvait voir que Juliet était plutôt coquette. Elle aimait beaucoup les vêtements et jmais l'idée d'être un garçon manqué ne lui aurait traversait l'esprit ... La jeune fille avait l'air d'être beaucoup plus âgée que la jeune Taker, mais Juliet ne saura lui donner un âge.
Un large sourire se dessina sur ses lèvres quand elle proposa de l'aider. Mais elle avait une manière plutôt bizarre de vouloir ouvrir la porte. Avec un cure dent. Etrange. Juliet n'était pas adepte de films d'aventures ou policiers. D'ailleurs, elle regardait peu la télévision, ses parents préférant faire d'autres activités plutôt que de se retrouver devant la télé. Bien sûr, elle regardait quelques dessins animée, car ses parents étaient un peu des grands enfants. En parlant des parents tiens ... Juliet avait une multitudes de choses à leur raconter, et elle était préssé de les revoir. La fillette n'était pas comme les autres personnes enfermés dans l'immeuble. On l'avait en quelques sortes conditionné pour qu'elle pense que tout ce qui se passait était normal. De plus, c'était sa soeur qui lui avait raconté ça, donc elle savait, enfin du moins elle pensait, que c'était vrai. Pour Juliet, elle reverrait ses parents quand ce voyage serait fini, donc quand il n'y aurait plus de danger à l'exterrieur et que tout le monde pourrait partir. Sa vision de la situation était floue mais elle savait que tout ce passerait bien ... Aaaah quel optimiste ! Personne ne voulait contredire Lynette, la soeur de Juliet, car tout le monde savait que c'était pour protéger la fillette qu'elle avait raconté ce bobard. Juliet nageait donc dans l'innoncence d'une petite fille ...
Bon, revenons en à cette porte. Juliet regarda le cure dent d'un air septique, car elle ne croyait pas qu'un petit bout de bois arriverait à ouvrir cette énorme porte. Cependant elle n'en dit rien, car elle ne voulait pas vexé la jeune fille qui voulait l'aider.

- Mais comment tu vas faire avec ça ?

Juliet ne pouvait s'empêcher de montrer ça surprise, car elle ne comprenait pas. Bah de toute façon, si cette porte ne souvrirait pas, elle pourrait toujours partager son gâteau avec cette fille, et puis elle ferait connaissance ... Parmi ces nombreux objectifs, Juliet désirait connaître tout le monde, tous les gens de l'immeuble. Elle connaissait déjà toute sa classe, mais se n'était pas suffisant. Il fallait qu'elle en apprenne plus.

- Oh ! Et j'oubliais ! Moi je m'appelle Juliet !

Pour faire connaissance, il fallait déjà commencer par se présenter ...

Tara sourit en constatant que la fillette, stupéfaite, lui demandait comment elle comptait s'y prendre avec "ça". Sans répondre, elle lui adressa un clin d'oeil mystérieux, pour l'intriguer, laisser du suspens. Elle n'avait peut-être pas vu tous les films d'aventure qu'avait vu l'adolescente étant petite. Tant pis, Tara lui ferait en direct, même si elle n'était pas du tout sûre de réussir. Elle était prête à tenter de l'ouvrir lorsque derrière elle, la petite fille fit :

- Moi, je m'appelle Juliet !

- Joli prénom ! Moi c'est Tara.

Répondit-elle spontanément à Juliet. Toujours souriante, elle se retourna et reprit son opération. Pointant son cure-dents vers la porte, elle l'introduit dans la serrure et tourna pour savoir si la porte s'ouvrait aussi facilement que prévu. Il lui fallut presque une minute mais au bout d'un moment, il y eut un petit "clic !" et la porte s'ouvrit tout seule, révélant la pièce cachée.

C'était une pièce sombre et froide, ne comportant qu'une fenêtre très haute et ne laissant passer qu'un mince filet de lumière. Elle sentait le vieux et la poussière. Des centaines de toiles d'araignées, plus poussiéreuses les unes que les autres, emplissaient les coins et la salle était immense, faite de parquet abîmé et craquelé à quelques endroits. Au milieu de la pièce, et pile à l'endroit éclairé par le faisceau de lumière, se dressait un vieux et large fauteuil bordeaux dont les accoudoirs paraissaient délavés. Lorsque Tara s'approcha pour mieux le regarder, le parquet craquant fortement sous son poids, elle découvrit avec stupéfaction qu'autour de ce vieux fauteuil était tracé un étrange cercle à la craie, entourant un triangle lui aussi à la craie. Pourquoi étrange ? Parce que, contrairement à tous les autres objets et recoins de la salle, il paraissait net, neuf, come si quelqu'un l'entretenait, le retraçait quotidiennement. L'adolescente tronça les sourcils sous l'étonnement et l'intriguement, puis observa le reste de la pièce. Il n'y avait aucun autre meuble, sauf une table retournée contre le sol, comme si quelqu'un l'avait balancée. La salle dégageait une ambiance froide et repoussante, presque effrayante. Tara recula de quelques pas, puis réfléchit.

Etrange endroit.

Finalement, elle se retourna vers la petite fille et déclara :

- C'est vieux, tout ça. Je me demande si finalement, on n'était pas mieux dehors.

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