Un coin de ciel bleu d'une obscure clarté

En effet, Juan n'était pas seul sur le toit de l'immeuble 667.
Trop absorbé dans son dessin à même le sol, le jeune garçon hispanique ne semblait pas avoir remarqué Adelaïde qui s'était faufilée en silence, comme toujours, par la porte de service menant au toit. La fillette était aujourd'hui vêtue d'une robe blanche à la jupe en dentelle, qui contrastait beaucoup avec ses longs cheveux noirs. A ses pieds, elle portait de longues chausettes blanches et des petites ballerines noires, et sur ses cheveux reposait un berêt à la couleur de sa robe. Pour combler le tout, elle tenait dans ses mains une petite ombrelle blanche. Adelaîde ne s'habillait pas toujours de cette manière, il fallait l'avouer. Oh, cette robe offerte par sa tante lui plaisait énormément, mais si elle portait un berêt et qu'elle tenait une ombrelle, c'était parce que sa peau très blanche ne supportait pas trop le soleil.

Hors, en voyant le beau temps par une fenêtre d'un couloir où la fillette se baladait, celle-ci décida d'aller faire un tour sur le toit. Pour s'assoir et contempler le ciel ou l'horizon jusqu'à point d'heure. Cependant, avant de monter, elle s'était changée, car elle se souvenait de toutes les fois où elle devait bien se couvrir avant de s'exposer au soleil. Ses parents et le médecin le lui avaient assez répétés pendant sa courte vie. Alors, maintenant, c'était une habitude, une sorte de reflexe. Mais malgré sa robe à dentelle et son ombrelle, Adelaïde réussit à se faufiler sur le toit sans que le jeune garçon qui s'y trouvait ne la remarque. Elle l'avait observé un court moment, puis le voyant plongé dans son dessin, elle était partie s'assoir sur une caisse retournée. Elle n'avait pas eut à attendre longtemps. Le garçon, qui semblait être dans sa tranche d'âge, peut-être un peu plus âgé, finit rapidement son dessin et se leva. Quand il fit quelques pas vers la porte pour rentrer à l'intérieur, AdelaÎde se leva.

Elle posa son ombrelle derrière elle et se dirigea droit vers l'oeuvre du garçon. Mais quand elle s'agenouilla pour contempler le personnage mangatisé en train de pleurer, le garçonl'entendit, se retourna et remarqua enfin sa présence. Adelaïde observa encore un moment le dessin, puis elle releva la tête, fixa ses yeux sombres dans ceux du jeune garçon et fit :

- Ton dessin est très joli.

Puis elle baissa son regard de nouveau sur le dessin, le redressa et ajouta :

- Mais pourquoi il pleure ?

Le garçon ne répondit que d'un haussement d'épaules.
Pas de quoi offenser une fille comme Adelaïde, au contraire. Sa curiosité certes discrète, mais présente quand même, s'éveilla. Ce garçon ne voulait pas lui répondre ? Etait-elle si étrange au point que les gens ne veuillent plus lui parler ? Non. Ce garçon devait avoir ses raisons. Peut-être n'éprouvait-il pas l'utilité de répondre à cette question ? Adelaïde ne s'attarda donc pas, et baissa une nouvelle fois son regard sur le dessin tracé sur le sol. Elle resta un moment, là, à le contempler, puis elle se releva sur ses deux pieds. Elle épousseta la robe au niveau de ses genoux et s'approcha du garçon, pour se présenter.

- Moi, c'est Adelaïde.

La fillette sembla plongée dans ses pensées un instant, puis elle se retourna sur elle-même et revint vers le dessin. Mais là, elle ne s'agenouilla pas de nouveau, elle prit juste la craie qui avait servit au garçon entre ses doigts et revint à sa place initiale. Puis elle tendit la craie au garçon.

- Si tu ne veux pas parler, tu peux utiliser cette craie ...

Elle eut un petit sourire, mais qui était sincére.

- Cà ne me dérange pas.


( Sorry pour le message court >_< )

( Moi c'est pas mieux ^^'' Oohhh, honte à moi >__< )


Adelaïde attendit de nouveau tranquillement que Juan réponde à sa question.
Elle regardait de son air tranquille les lettres que traçait au fur-et-à-mesure le garçon avec la craie, pour ensuite déchiffrer la phrase entière quand il soulevait sa main. Tout d'abord, il indiqua qu'il n'avait ici qu'une amie et une soeur. Adelaïde avait toujours rêvé d'avoir une soeur, une grande ou une petite, ou alors un frère. Mais ses parents n'avaient eut qu'elle, cela devait largement leur suffire. Juan ajouta ensuite qu'il avait un peu de mal à se lier avec les gens. Adelaïde ne fit qu'entrevoir le sourire du garçon quand il eut finit d'écrire cette phrase, mais elle comprit pourquoi.

Elle voulut dire quelque chose, mais comme le garçon reprenait sa craie pour écrire sur le sol, Adelaïde se tut et préféré attendre qu'il est finit. Il avait ajouté à ces deux phrases précedentes, qu'en vérité, elle était la première. Avec qui il avait une conversation, du moins. Même si il n'y avait qu'une personne qui parlait à proprement parlé. Adelaïde lui sourit donc et répondit :

- Et bien, enchantée d'avoir ce privilège.

Puis elle se tut, et finit par poser une autre question, comme le silence s'installait :

- Tu viens de quelle école ? D'un collège de Penton ?