# Appartement 123 ... #

Invité

Après avoir passé quelques jours dans cet immeuble étrange, cet horrible endroit sombre, après des nuits passées à déambuler dans les couloirs à faute de pouvoir s'endormir, après des heures entières à attendre l'aube assise dans un coin, Ginny avait décidé de chercher un appartement pour s'installer en attendant de sortir. La jeune fille dormait mal, très mal, depuis son arrivée ici, avec tous ces autres gens qu'elle ne connaissait pas. Elle passait toutes ses nuits à marcher dans les couloirs, ou quand ceux-ci devenaient trop angoissants, elle allait s'assoir sur un canapé, dans un appartement où beaucoup de jeunes dormaient, histoire d'avoir un lit. A force de passer des nuits d'insomnie, le manque de sommeil se faisait ressentir. Ginny était plus pâle que jamais, et extrémement fatiguée. Aujourd'hui, donc, elle décida d'aller s'installer, pour de bon, dans un appartement. Peu importe si il y avait quelqu'un, il lui fallait une chambre.

Ginny était allé chercher ses bagages, laissées dans l'appartement où elle allait parfois, puis les avaient prises avec elle, avant de se diriger vers les escaliers. Elle n'avait pas de numéro précis en tête. Elle traîna ses valises derrière elle jusqu'au Douzième étage. Ne pouvant pas gravir d'autres marches dans cet état de fatigue extréme, Ginny se rabattit sur cet étage et avança lentement dans le couloir désert. Les deux premières portes sur sa droit ne s'ouvrirent pas. Ginny n'insista pas. La troisième s'ouvrit. Appartement 123. La jeune fille blonde débarqua dans un salon tout simple, associé à une salle à manger tout aussi simple, propre et sympa. Appartement banal, quoi. Parfait. Ginny n'alla même pas ouvrir les rideaux qui empêchaient le soleil d'entrer dans le salon et se dirigea tout de suite vers une chambre, en laissant la porte d'entrée ouverte. Là, elle se laissa tomber sur le lit aux couvertures blanches, sur le ventre. Elle poussa un soupir, et se détendit enfin. Elle était trop fatiguée pour ressentir de l'angoisse, heureusement. L'angoisse la tenaillait beaucoup trop depuis leur arrivée ici. Dans cet immeuble. Elle n'en pouvait plus, il fallait qu'elle relâche la pression. Maintenant, il fallait qu'elle dorme ... Ne pas se poser des questions sur ces appartements innocuppés et pourtant bien rangés, dormir ...

Ginny avait fermé les yeux depuis deux minutes lorsqu'un bruit de pas se fit entendre. Sans bouger de place, Ginny ouvrit aussitôt les yeux. Son regard se fixa alors sur la porte d'entrée de la chambre ouverte, où elle pouvait voir de là le salon et la personne qui venait d'entrer ...

[ Libre à qui veut Very Happy

]

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Alors que Ginny montait les étages pour se rendre à l’appartement 123, Andrew, lui, en ressortait, dans l’idée de descendre au restaurant qu’il avait repéré la veille avant de monter se coucher. Il s’était isolé dans autres. Sans réels amis – à part peut-être Harry qu’il appréciait beaucoup – et sans aucune famille, Andy avait décidé de s’isoler un peu du groupe. Vivre seul pour cette durée indéterminée ne lui faisait pas peur. Et puis, il avait commencé à se sentir mal à l’aise depuis un ou deux jours, il avait fallut qu’il trouve une chambre éloignée des autres et ce le plus vite possible. Tout le monde l’ignorait ici car Andrew cachait plutôt bien son jeu mais le jeune homme était atteint de claustrophobie. Il tenait le coup la journée, devant les autres mais il avait besoin d’un endroit éloignée des autres pour décompresser, le soir et faire ressortir tout son mal être. Pour cela, nullement besoin de compagnie ! Et puis, quand on a vécu seul toute son enfance et son adolescence, on ne ressent plus tellement le besoin d’avoir quelqu’un à son chevet. Il évitait aussi, généralement de s’attacher à trop de monde, quelque chose lui disait qu’il risquait d’en souffrir plus qu’autre chose …

Pour en revenir à nos moutons, Andy était donc descendu au restaurant, avec un peu de chance, il trouverait quelque chose à manger dans les cuisines. En ce moment, il remontait les escaliers – oui, il est plutôt sportif, le jeune homme ^^ - boîtes de conserve en mains. Ravioli, thon, nourriture toute prête et une boîte de fruits confits. Il ne faisait pas non plus son difficile et ce depuis longtemps, déjà. Quand on a à manger, on ne se plein pas, c’est toujours mieux que de crever de faim. En l’occurrence, les conserves lui allait très bien et il avait prit un ouvre boîte et trois assiettes, histoire de ne pas avoir à faire la vaisselle tous les soirs, il n’aimait pas spécialement les tâches ménagères. (xD) Arrivé au douzième, il se dirigea vers l’appartement où il avait élu domicile la veille au soir, alors qu’il était aux prises avec une de ses « crises » dues à sa phobie. Arrivant sur le palier, le jeune homme s’immobilisa et fixa la porte ouverte. Ca, ce n’était pourtant pas dans ses habitudes. Il fermait toujours la porte d’entrée, toujours, c’était une habitude qu’il avait prise il y a longtemps. Andy ne chercha pas plus longtemps en entra dans l’appartement, tout à fait désinvolte.

Après avoir refermé soigneusement la porte, le jeune homme se dirigea vers la cuisine et posa ses boîtes de conserve et les trois assiettes qu’il avait dans la main. Hier, il avait été chercher les services et des verres. Bientôt, vous verrez, cet appartement serait réellement son lieu de domicile. Et toutes les histoires étranges qui se passaient dans l’immeuble en ce moment même ? Beuh … De toute manière, on aurait le temps de voir ça plus tard. Bien ... Où avait-il posé sa valise, déjà? Si ça mémoire ne lui faisait pas défaut, il se rappelait avoir ouvert l’armoire de la chambre et coucher et y avoir déposer son barda. Parfait, il ne lui restait plus qu’à aller trier son cheni, maintenant. Il se dirigea donc vers l’unique chambre à coucher de l’appartement (ce dernier étant composé uniquement d’une salle de bain, une salle à manger inclue dans le salon et une chambre). Là, il s’arrêta, se figeant une deuxième fois devant un bagage qui ne lui appartenait pas. Il le regarda, dos à la chambre et donc à la jeune demoiselle qui s’y trouvait et grogna un :

« Bizarre ... » alors qu’il fixait toujours la valise.

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Ginny ne vit pas tout de suite la personne qui venait d'entrer.
Elle l'apperçut juste furtivement, avant qu'un bruit d'assiettes et de boîtes de conserves posées sur un buffet se fasse entendre. Ginny, figée, écarquilla les yeux. Zut ! Cela voulait dire qu'il y avait quelqu'un qui habitait déjà dans cet appartement ? Bon d'accord, il y avait des appartements où tout un regroupement de personnes qui ne se connaissaient pas dormaient, mais là, c'était différent. En entrant dans cet appartement, assez petit il faut l'avouer, Ginny ne se souvenait pas avoir vu une autre chambre à coucher que celle où elle se trouvait à l'instant. Donc, si il y avait quelqu'un qui s'était déjà installé ici avant elle, çà faisait un peu intrusion, non ?

La jeune fille se redressa, et en profita pour jetter un coup d'oeil plus vif autour d'elle.
Et là, en effet, elle pu remarquer quelques indices, qui pouvaient prouver la présence d'une personne ayant déjà dormit ici. Quelques accessoires, posés sur une étagère. La porte de l'armoire entrebaillée. Des choses vraiment simples, mais ce sont les choses simples qui font la vie. Il y avait donc en effet quelqu'un qui " habitait " ici. Enfin, quelqu'un occuppait cet appartement, quoi. Et elle, elle était entrée tranquillement et aurait piqué un petit somme tranquille si l'occupant ou l'occupante n'était pas revenu. D'ailleurs, occupant qui ne semblait pas avoir remarqué l'intruse dans la chambre à coucher. Mais çà ne saurait tarder, comme le confirmèrent les bruits de pas venant dans cette direction.

Ginny ne refléchit pas.
Elle avait la mauvaise habitude d'agir impulsivement, comme elle avait la manie de s'en faire pour un rien ou de se faire des tonnes de films et de scénarios dans la tête. Au moment même où elle entendit les bruits de pas, la jeune seconde se leva d'un bon pour se cacher derrière la porte ouverte de la chambre. Elle se plaqua le dos contre le mur, en se maudissant intérieurement. Les bruits de pas s'arrêtèrent, la respiration de Ginny aussi. Après un court instant de silence, où Ginny se rendit compte avec horreur et confusion que sa valise était restée à sa place, bien en vue, une voix masculine s'éleva, pour faire " Bizarre ... ", comme si on se parlait à soi-même. Ce qui devait être le cas, soit dit en passant. Tu m'étonnes que c'était bizarre, une valise débarquée de nul part au milieu de sa chambre ! Mais quelle idiote elle était ! Mais quelle idiote ! Au lieu de faire tranquillement signaler sa présence et s'excuser, il avait fallu qu'elle se cache, dans une cachette qui n'en était pas vraiment une bonne. Décidemment, elle allait devoir apprendre à réfléchir avant d'agir.

* Non, mais quelle idio ... *

Ce fut à ce moment précis que Ginny reconnut enfin la voix qui avait prononçé le mot quelques secondes plus tôt. Elle connaissait le garçon qui était là ! C'était Andrew, Andrew Sullivan. Elle l'avait rencontré au début de l'année scolaire, alors qu'elle venait d'être chosie pour intégrer l'équipe des pompom girls du lycée Williams, et que deux filles lui cherchaient des noises. Ginny n'irait pas jusqu'à affirmer qu'ils étaient de proches amis, car elle ne le connaissait pas vraiment énormément, mais elle se sentit soulagée. Jusqu'à ce qu'elle se rappelle qu'elle était cachée derrière la porte. En train de se triturer l'esprit pour choisir entre se montrer ou rester cachée ...